POUR COMMENCER...
Débuter ce nouveau blog en cette période de "prè" Ostara n'est pas anecdotique pour moi. J'aime , j'ai toujours aimé cette période de l'année. On est enveloppés d'une nouvelle lumière, de nouvelles qualités de douceur et d'odeurs. C'est toujours une promesse, toujours renouvelée, et cette année encore, ça n'échappe pas à la règle.
Mais ce qui rend cette période encore plus symbolique pour moi cette année, c'est que j'ai réellement le sentiment de commencer à sortir d'un long cauchemar obscur.
Alors j'ai décidé que ma célébration d'Ostara devait être parfaite. J'ai tant de gratitude à exprimer, et aussi tant d'espoirs à faire naitre..
J'ai donc décidé de multiplier les motifs de fête : Ostara, bien sûr, que je célèbrerai seule, mais également, par le biais de mon anniversaire, les retrouvailles avec ma famille si longtemps éloignée. C'est comme reprendre là où j'en étais il y a 17 ans. Avec 17 années de plus, bien sûr.. Mais aussi avec la plénitude de ma foi.
Et quelle peut être la plus belle occasion de la vivre que dans cette célébration du renouveau ?
Enfant déjà, je préfèrais Pâques à Noël. Les chants d'oiseaux dans la paix du matin, la lumière adoucie par la tendre verdure naissante qui filtre à travers les volets, étaient les signes annonciateurs qui m'appelaient hors de mon lit.
Je courais dans la rosée luisante et fraiche, mon panier à la main et c'était une excitation unique : celle de la chasse au trésor au pays des Fées. Toute la Nature en était complice. Les fleurs dissimulaient à leurs pieds de minuscules oeufs étincelants , chaqu pierre retournée révèlait des douceurs colorées, fondants pastels, poussins de sucre, lapins empapillotées...Le panier était vite empli, et il trônait pour le reste des vacances sur la table de la salle à manger, comme un butin magique.
C'était la saison des champs de jonquilles que je moissonnais à l'envi, les habitants de la région les méprisant , les jugeant inutiles et parasitantes. Comment la beauté peut-elle être inutile et parasitante ?
J'escaladais les bottes de foin dressées en forteresse, et j'y vivais des aventures inouies, entourée d'une armée de chats de tous âges.
Les vastes champs de blés verts ondulaient en bruissant. Au grand dam de mon père, j'y creusais des nids que je garnissais de jouets et de friandises. C'était si bon d'être petite et de disparaitre dans cet océan vert parsemé de glaïeuls sauvages.
C'était mon enfance, celle qui m'a construite, celle que je retrouverai un jour quand mon dernier voyage me ramènera vers elle, vers mon paradis intime.